
Continuité : Légendes
Avec sa portée de quatre-mille à cent-quatre-vingt-mille kilomètres (orbite haute), il était d'un armement de classe planétaire, utilisé comme défense anti-orbitale en supplément de boucliers à grande échelle et de turbolasers. En tant que canon ionique, le v-150 avait pour vocation de neutraliser l'ensemble des systèmes d'un vaisseau, malgré ses déflecteurs, en surchargeant son électronique d'énergie à ions. Une seule salve pouvait suffire à désactiver complètement un Destroyer Stellaire de classe Imperial, comme le capitaine Lennox le découvrit à ses dépens. En outre, contrairement à un turbolaser classique, les munitions du v-150 étaient virtuellement illimitées car uniquement dépendantes du réacteur associé au canon.

Image extraite du guide The New Essential Guide to Weapons and Technologies.
Pour autant, cette arme sol-espace n'était pas parfaite. Tout d'abord, il fallait un équipage conséquent, pas moins de vingt-sept soldats dont la plupart avait pour fonction d'analyser les données télémétriques afin d'ajuster la mire. Cette étape était essentielle : le v-150 ne pouvait tirer qu'une fois toutes les six secondes et un ajustement de la position du canon pouvait prendre plusieurs minutes. Il était donc indispensable d'interpréter correctement les informations collectées par la batterie de senseurs qui entourait l'émetteur du canon proprement dit.
Le v-150 était pourtant une merveille de technologie. Sa sphère de plusieurs dizaines de mètres de diamètre en permacite était renforcée à l'intérieur de bandes compressives en duracier qui protégeaient fermement des accumulateurs-accélérateurs à ions transformant l'énergie électrique en décharge ionique. Des tubes de dispersion et des lignes de refroidissement parcouraient la sphère pour éviter toute surchauffe et de nombreuses trappes de maintenance permettaient de réagir au moindre problème technique. Enfin, cinq plaques de blindage entouraient l'émetteur et les senseurs pour se refermer et protéger le canon en situation de repos. Toutefois, le bouclier devait s'ouvrir pendant les séquences de feu, ce qui rendait l'arme vulnérable à un assaut.

Image extraite du guide Star Wars, les Hauts Lieux de l'Action (version originale).
Pour améliorer son efficacité, le canon KDY v-150 pouvait également être couplé aux déflecteurs planétaires pour synchroniser ses tirs avec les interruptions inévitables du champ protecteur pour éviter une surcharge. La synchronisation de ces deux équipements de défense anti-orbitale était toutefois une évidence pour une arme de ce prix : pas moins de cinq-cent-mille crédits à la sortie des usines de Kuat. Mais il était possible de se le procurer à vingt pour cent de ce prix à la revente, bien que l'Alliance Rebelle acquît le sien gratuitement en le dérobant avant de l'inclure à son installation sur Hoth.
La raison de ce choix était essentiellement la protection de permacite, parfaitement adaptée à la planète glaciale. Situé en bordure de la base Echo, le canon v-150 était relié aux boucliers, empêchant l'escadron de la Mort de profiter de leurs interruptions passagères. La salle de coordination et de tir se trouvait légèrement en amont de la sphère, à flanc de montagne. Son générateur fut placé quarante mètres sous l'arme, et lui-même relié au réacteur principal de la base, une récupération d'un croiseur de bataille de classe Praetor. Il convient néanmoins de préciser que la relation entre le canon et son générateur était purement énergétique, à l'image des coupleurs d'un podracer, la sphère étant en légère sustentation sur des répulseurs.

Image extraite du film Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque.
Le KDY v-150 des Rebelles leur évita la débâcle complète lorsque Dark Vador mena l'attaque sur Hoth, protégeant suffisamment de cargos Gallofree pour que l'Alliance survive à sa défaite et mène son va-tout l'année suivante. Le Tyrant fit les frais de sa puissance de feu, désactivé dès les débuts de la bataille. Probablement en raison (notamment) de cette efficacité et parce que la neutralisation des agresseurs était davantage en phase avec sa philosophie que la destruction, la Nouvelle République en fit plus tard une arme défensive de choix sur ses mondes stratégiques. On ignore néanmoins si son état-major récupéra un jour l'exemplaire abandonné au cours de la fuite de Hoth. Ces canons ioniques KDY v-150 se multiplièrent, démontrant leur efficacité jusqu'à la Guerre des Yuuzhan Vong, où les défenseurs ne tardèrent pas à découvrir que le corail yorik ne montrait pas les vulnérabilités d'un destroyer à la pointe de la technologie.

Continuité Star Wars et ligne éditoriale HoloNet
Il existe dans Star Wars plusieurs continuités indépendantes les unes des autres, impliquant des histoires parallèles pour certains personnages, ou autres éléments (époques, planètes, vaisseaux, etc.).
Star Wars HoloNet distingue quatre types de continuités : Légendes, Canon, The Star Wars, Infinities ; et les informations hors Continuité.