Tales from Mos Eisley

  Tales from Mos Eisley ("Les Contes de Mos Eisley" en français) est une série de trois bandes dessinées relativement courtes publiées en un seul ouvrage décrivant la rencontre de différents personnages, comme son nom l'indique, dans la Cantina de Mos Eisley de Tatooine elle-même ou dans ses environs, trois années après la Bataille de Yavin. Les protagonistes entament alors un récit captivant et original d'une partie de leur vie.

Présentation de la série par l'éditeur :

"‘‘Il n'existe pas de pire repaire de bandits et d'infâmes créatures''. C'est en ces mots qu'Obi-Wan Kenobi présenta à Luke Skywalker, encore jeune et crédule, ce qui est sans doute l'établissement le plus mal famé, pour ne pas dire le plus dangereux, de toute l'histoire de la science-fiction. Maintenant, vous pouvez vous asseoir à une table de la taverne et permettez aux clients de vous envoûter avec un conte de Tatooine, une histoire de romance interstellaire et le récit d'un succès rebelle. Et n'oubliez pas de laisser vos droïdes et votre blaster à la porte."

Couverture :

Histoire complète de Mostly Automatic :

  Dans la Cantina de Mos Eisley, sur Tatooine, on peut parfois avoir affaire à des malfrats, des contrebandiers ou même des chasseurs de primes en congés. Lorsqu'un alien à la peau verte nommée Bezzem pénétra dans sa taverne favorite, il ne s'attendait toutefois pas à rencontrer un vieil homme dont l'existence s'était avérée particulièrement monotone.

  Trois années après la Bataille de Yavin, cet individu tout décati, prostré seul sur une chaise du bar, venait de fêter son 93^e anniversaire. Rien de bien étrange, a priori. Seulement, Tem Chesko avait passé 71 ans de sa vie à voyager dans l'espace à bord d'un appareil pour livrer une cargaison de cristaux de syntonium de Cirus II à Tatooine. Voilà qui est déjà plus surprenant.

  Quand Bezzem apprit la nouvelle, il sursauta, se rappelant que son ancien ami Greedo avait fait le même trajet bien plus rapidement. Chesko lui conta alors son histoire. Il y avait presque un siècle, près des mines de cristal de Cirus II, Tem était alors âgé de 22 ans et avait pour mission de livrer un chargement sur Tatooine. Il voulait également revoir sa petite amie, Maia.

  En faisant ses adieux à Lex, le jeune technicien qui s'occupait de superviser le transport des marchandises dans le vaisseau de Chesko, celui-ci était encore joyeux et souriant. Le trajet, en effet, devait durer deux semaines et il était impatient de retourner chez lui après tant de temps sur les routes.

  Après avoir quitté la planète, il pensait que son périple serait une promenade de santé : il pourrait en effet s'adonner aux holojeux, visionner ses holofilms et se relaxer sans être dérangé. Mais il ne savait pas encore ce qui l'attendait. Un astéroïde vint s'écraser sur son appareil et l'endommagea gravement. Les systèmes de survie étaient intacts, mais l'hyperespace et les communications étaient hors d'usage.

  Tem se rendit compte que le monde civilisé le plus proche était à dix parsecs, ce qui représentait soixante ans de trajet. Foudroyé, le jeune homme se crut, à juste titre, prisonnier des étoiles ; il pleurait en voyant le portrait de son amie Maia. Quand il branchait le pilote automatique, c'était pour se morfondre dans son chagrin.

  Seul dans un engin spatial au milieu des étoiles, heureusement riche en vivres, Chesko passa ses premières années à dormir en avalant des somnifères ; quand ceux-ci furent épuisés, il devint totalement fou. Un jour, quand il avait atteint la trentaine, il alla sans raison dans la soute de son appareil et remarqua un bloc vitrifié préconisant de briser la glace en cas d'urgence.

  N'ayant rien d'autre à faire, Tem s'exécuta et il découvrit un grand droïde-serviteur vert aux allures féminines de série MILL-247-EE. Il le déclencha en appuyant sur un bouton situé dans son cœur mécanique et aussitôt, le cyborg s'alluma. Chesko le surnomma affectueusement "Millie" ; ce robot commença  à nettoyer son vaisseau, à jouer avec son nouveau propriétaire au Dejarik, à lui préparer des repas et à l'exercer aux tirs.

  Alors que Chesko entamait une vie presque normale dans son engin spatial, il atterrit un matin sur une planète inhabitée. Là, il se fit attaquer par une créature verte aux énormes dents et douée d'immenses tentacules. Millie le sauva en utilisant le blaster intégré à son avant-bras. En reprenant la route, Tem se confia à son nouveau compagnon ; il lui raconta son ancienne vie et se demandait ce qu'était devenue sa bien-aimée, Maia.

  Les années passèrent ; le voyage était absolument interminable. Bien que Millie ne fût qu'un cyborg, lui et Chesko développèrent une sorte d'histoire d'amour évidemment platonique. Après que le droïde féminin eut tenté de se court-circuiter dans l'étang d'un monde désert parce qu'il doutait des sentiments de Tem, celui-ci lui avoua qu'il serait toujours dans son cœur.

  À son 61^e anniversaire, Chesko commença à souffrir d'une maladie sans doute due à ses années de claustration. Ses reins furent touchés ; mais heureusement pour lui, Millie était experte en soins médicaux. Pendant vingt-cinq ans, le robot s'occupa de lui mais Tem, qui soufflait ses 86 bougies, était persuadé que son heure était venue. Il pria Millie d'en finir immédiatement en utilisant un couteau laser.

  Mais le cyborg se sacrifia pour transplanter son cœur mécanique dans la poitrine de Chesko, ce qui lui permettrait de survivre. Ainsi, transformé en homme-machine, Tem put respirer sans difficultés et atterrir sur Tatooine trois ans après la Bataille de Yavin. Il avait réussi à livrer sa cargaison avec seulement quelque soixante-dix années de retard. C'est là qu'il se rendit à la Cantina de Mos Eisley pour achever son histoire à un Bezzem complètement bouleversé.


Histoire complète de Light Duty :

  Garve est un humain qui fut un jour approché par l'Empire Galactique.  Le gouvernement tyrannique avait en effet établi un accord commercial avec les autochtones d'un planétoïde délaissé surnommé "Crique des méduses" soi-disant pour l'extraction de leur minerai. C'est ainsi que Garve dut se rendre là-bas et y rester pendant deux semaines standard.

  Pour cette mission somme toute assez simple, il gagnerait quatre-vingt-dix crédits. En arrivant sur ce monde, l'homme s'entretint avec un impérial qui lui donna les ordres et l'avertit de rester à l'intérieur les jours de brouillard et la nuit. Garve se demanda pourquoi, mais l'officier prétendit qu'il n'avait pas à poser de questions et qu'il devait se contenter d'obéir. Sur ce, il partit et Garve se retrouva seul sur ce planétoïde.

  Il découvrit la demeure dans laquelle il allait passer le plus clair de son temps : un phare. Le premier jour, il se dit que le travail qu'on lui avait proposé était un marché intéressant pour lui : il n'aurait qu'à regarder l'océan en s'assurant que le signal marchait bien. En visitant son logis, il s'étonna de voir que ses anciens habitants n'avaient pas collé de photographies de femmes dénudées sur leur mur. Après quelques heures à regarder les vagues, il décida d'explorer la fameuse "Crique des méduses".

  Il se rendit alors sur la plage avec son arme ; en avançant, il aperçut des ruines et des statues de jolies créatures et conclut qu'une civilisation désormais disparue avait apparemment vécu sur ce monde pendant des millénaires. En retournant au phare, Garve commença à s'ennuyer et décida de jouer aux cartes. Lassé, il se coucha tôt mais confortablement installé dans son lit, il entendit des bruits venant de l'extérieur. Il se précipita vers la fenêtre et remarqua avec stupeur qu'une femme blonde aux formes généreuses se trouvait derrière la vitre.

  Ébloui par sa beauté, le mercenaire se demanda qui elle était et, pensant qu'elle devait être frigorifiée, se décida à aller la chercher. Mais des panneaux impériaux indiquaient qu'il lui était interdit de quitter son poste la nuit. Il voulut quand même sortir ; néanmoins, un verrou magnétique avec minuteur incorporé avait été placé sur la porte et il lui était impossible de mettre le nez dehors. Par conséquent, il fut obligé de rester à l'intérieur de sa demeure. Encore émoustillé, il s'endormit devant la vitre, à deux pas de la femme mystérieuse qu'il avait aperçue.

  Le jour se leva et Garve nota qu'elle avait disparu. Après s'être sustenté, il partit en exploration pour retrouver la charmante créature de la veille. Il passa à nouveau près des statues de l'ancienne civilisation mais à ce moment, il vit la silhouette d'un alien à la tenue orange. Celui-ci s'enfuit immédiatement mais le mercenaire le suivit. Il se rendit compte qu'un petit groupe d'individus, semblable à celui qu'il avait pris en chasse, s'affairait sur la plage pour construire une sorte de radeau.

  Quand le brouillard se leva, les êtres partirent en vitesse et, jugeant qu'il ne verrait plus rien, Garve rentra lui aussi. Il se coucha près de la fenêtre de son phare et fut une fois de plus réveillé par l'arrivée inopportune de deux femmes aux allures irréelles. Soudain, un vaisseau surgit du fond de la nuit et les deux demoiselles se précipitèrent vers le lieu d'atterrissage. Un groupe d'aliens, eux aussi vêtus d'une combinaison orange, sortit de l'appareil.

  Dans son phare, Garve assista à la scène. Il fut abasourdi de constater que les nouveaux arrivants étaient des forçats qui travaillaient pour l'Empire et que le vaisseau qui venait de s'envoler était destiné à transporter les prisonniers. Ceux-ci étaient alors emmenés dans la "Crique des méduses", qui n'était autre qu'une colonie pénitentiaire. Le mercenaire distingua par suite les silhouettes des deux femmes qui se précipitèrent sur le groupe d'aliens.

  Là, elles se transformèrent et devinrent des sortes de méduses gluantes à l'aspect effrayant. Les forçats furent attaqués et engloutis par ces créatures tandis que Garve, horrifié, conclut que l'Empire envoyait ses prisonniers peu productifs à la mort sur ce planétoïde infesté de monstres. Il comprit également qu'il n'était que le maton d'une colonie pénitentiaire qui avait été chargé de contrôler un phare afin que les senseurs des vaisseaux impériaux ne fussent pas détériorés par le brouillard permanent.

  Le matin suivant, particulièrement brumeux, Garve partit examiner les ruines pour en savoir plus sur les créatures. Mais les statues de femmes étaient vivantes ; elles se jetèrent sur lui mais le mercenaire, in extremis, put rejoindre le phare. Il réalisa d'emblée que ces méduses se ranimaient par temps de brouillard et que le soleil paralysait leurs tissus gélatineux. Plus tard, quand le soleil refit son apparition, Garve reçut la visite d'un homme qu'il prit pour son caporal, en l'occurrence celui allait prendre sa relève dans le phare.

  Mais il se trompait. Il s'agissait d'une femme méduse qui avait autrefois subtilisé la combinaison d'un pilote pour se protéger du soleil. Garve fut attaqué par la créature mais heureusement, il attrapa son pistolaser à temps pour se débarrasser de son opposant. À la suite de cet événement, le mercenaire attendit le vaisseau pénitentiaire suivant et décida d'en tuer les gardiens. Puis il fit sauter le phare, subtilisa l'engin et déroba la paie des impériaux.

  C'est ainsi qu'il put gagner Tatooine trois années après la Bataille de Yavin. À bord du transport se trouvaient encore les esclaves de l'Empire et, de fait, Garve eut une idée. Étant plus proche des idéaux de la Rébellion, il rencontra le Caporal Phlik dans la Cantina de Mos Eisley. Le mercenaire proposa un verre au membre de l'Alliance, lequel fut surpris de découvrir que Garve avait beaucoup d'argent.

  Phlik lui demanda comment il avait empoché autant de crédits, et le soldat de fortune lui raconta son histoire dans la "Crique des méduses". Le Rebelle fut fasciné par son récit. Pour conclure, Garve montra à son interlocuteur ce qu'il avait ramené de ce planétoïde : le vaisseau pénitentiaire rempli des anciens forçats de l'Empire. Ceux-ci pourraient constituer les nouvelles forces de réserves de l'Alliance réduites à cette époque.


Histoire complète de Heggs' Tale :

Sam Heggs, un chasseur, entra un jour à l'intérieur de la Cantina de Mos Eisley, et eut l'occasion de découvrir la "faune" locale, à savoir toutes sortes de bandits, de crapules et autres malandrins libidineux. Après avoir bu un rafraîchissement entouré de ces aliens rebutants qui ne cessaient de se tirer dessus à l'aide de blasters, Sam décida de quitter les lieux.

  Les habitants de Tatooine avaient sans doute des comportements encore plus rustres que des animaux, et cela ne manqua pas d'exaspérer notre homme. Qui plus est, la chaleur régnant sur la planète était insupportable. En se promenant dans les ruelles suintantes du spatioport, Heggs rencontra un chasseur de primes qui buvait, adossé à l'ombre contre un mur. Il fut heureux de le rencontrer et commença par lui demander s'il pouvait goûter à son breuvage, en l'occurrence du whisky, en échange de ses fourrures de la saison.

  Son interlocuteur refusa et l'invita à disparaître. À la place, Sam s'installa à côté de lui et sortit de son sac des œufs brillants de grumph, redoutable bête connue pour sa férocité. Le chasseur de primes se méfiait des propos du vieillard qui s'était installé près de lui ; en effet, il ne connaissait pas un être humain qui pût se vanter d'avoir vu une telle créature sans être dévoré après. Heggs lui fit un bref descriptif de celle-ci pour montrer qu'il ne mentait pas et exhiba l'œuf, débordant de nectar, avec fierté.

  Au vu de ses preuves, son voisin fut prêt à le croire et à échanger son whisky contre sa précieuse coquille. Mais avant, il devait lui raconter comment il avait fait pour survivre à la rencontre d'un grumph. Sam se décida à le lui expliquer ; avant, il se présenta, et son interlocuteur en fit de même : il s'appelait Jeet Travis. Sur ce, ce dernier lui offrit quelques gorgées de sa boisson et lui promit plus si l'histoire lui plaisait.

  Le récit commença alors. Le mois dernier, quand Heggs se trouvait sur Nimba V, où la chasse était, paraît-il, particulièrement bonne, dans l'intention de chercher la peau d'un animal appelé bemis, il atterrit là-bas à bord de son vaisseau et fut saisi par le climat glacial et les tempêtes de neige. Après s'être couvert et muni d'un fusil blaster, il partit en exploration ; se retrouvant empêtré dans la glace et ne pouvant allumer ses fusées, soit il attendait le dégel, soit il mourait.

  Heureusement pour lui, il trébucha sur un nid dans lequel étaient disposés plusieurs gros œufs violets. Il sortit son manuel spatial pour obtenir quelques informations sur leur origine et finit par découvrir que c'étaient des œufs de grumph, êtres féroces connus pour hiberner durant tout l'hiver pour s'éveiller au printemps. Sam saisit ces ovocytes sous coquilles et s'apprêta à les emporter dans son transport pour les ajouter à ses provisions et les cuire.

  À ce moment, il entendit un terrible grognement. Aussitôt, Heggs se précipita à l'endroit d'où le cri provenait ; après une brève course, il fut stupéfait de découvrir un lieu où la neige avait fondu ; les arbres étaient verts et la végétation était luxuriante, alors que partout ailleurs subsistait le gel. Intrigué, il pénétra à l'intérieur de cette mystérieuse forêt, pour être bientôt interrompu par un jeune homme qui, tout en courant, se disait qu'il devait atteindre son vaisseau au plus vite.

  Sam s'aperçut ensuite que cet individu était poursuivi par un grumph. C'était la première fois qu'il en voyait un, et son apparence, ses dimensions et ses crocs étaient impressionnants. Il se décala pour laisser passer le monstre mais n'eut même pas besoin d'être discret : manifestement, la créature ne s'occupait pas de lui mais du jeune homme. Heggs pensa qu'il ne pouvait pas laisser celui-ci se faire tuer sans qu'il ne tentât de réagir.

  Le grumph, qui avait écrasé l'appareil du garçon, fut alors assailli de salves lâchées par le fusil de Sam. Mais il eut beau viser son ventre, le rayon passait à travers le monstre. Celui qui essayait de lui échapper était parvenu à se réfugier sur une branche d'un arbre ; il pouvait entendre Heggs mais ne le voyait pas malgré ses appels. Cela ne manqua pas de surprendre Heggs qui constata avec un plus grand étonnement encore que sa main passait à travers les fougères. Il en conclut que cette jungle n'était pas réelle, ou du moins qu'elle n'était pas là, en ces lieux, à ce moment.

  Ce devait être une déchirure dans le tissu temporel qui avait provoqué cette apparition virtuelle. Sam était cependant déterminé à aider le jeune homme ; il essaya de fouiller dans le sac qu'il avait laissé tomber dans sa fuite pour trouver quelque arme, sans succès. C'est alors qu'il eut une idée ingénieuse ; il se rua à l'extérieur de la forêt virtuelle pour atteindre le nid qu'il avait trouvé quelques minutes plus tôt.

  Avec son fusil, il détruisit chacun des œufs. Épuisé et bientôt à court de minutions, il s'aperçut que le grumph n'avait toujours pas disparu et menaçait le garçon : il était désormais sur le point de l'attraper au moyen de ses pattes aussi puissantes que griffues. Enfin, il tira sur la bonne coquille. D'un coup, l'animal virtuel disparut ; le jeune homme remercia son sauveur et, grâce à la fermeture du portail temporel, l'illusion se dissipa.

  Après son expérience troublante, Sam remarqua que le sac de l'homme qu'il avait sauvé était le sien ; ses initiales y étaient inscrites. Il en déduisit que la jungle qu'il avait visitée ce jour-là sur Nimba V était en réalité une sorte de mirage du passé. En outre, l'individu qui était poursuivi par un grumph et qu'il avait aidé à fuir n'était autre que lui-même lorsqu'il avait quelques années en moins. En détruisant, dans le présent, les œufs du prédateur, il avait permis, paradoxalement, à son moi jeune de survivre.

  En entendant cela, Travis jugea absurde qu'il pût changer le passé en agissant sur le présent : Sam était de son avis : son passage sur le planétoïde resta d'ailleurs une énigme. Une fois son récit achevé, Heggs finit tout le whisky contenu dans la bouteille que le chasseur de primes lui avait gracieusement confiée ; Jeet se mit en colère. Pour le calmer, le vieil homme lui proposa de savourer le nectar de l'œuf de grumph qu'il avait conservé. Travis le trouva répugnant et Sam confia que lui-même ne l'avait jamais goûté…

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