Force 10 – La sensibilité à la Force

  Bien que les études sur la Force aient été multipliées au fil des millénaires, aucune définition universelle n'a jamais pu en être donnée. Un grand principe était toutefois communément accepté, à quelques exceptions près, qui considérait la Force comme un champ d'énergie "qui nous entoure et qui nous pénètre, et qui maintient la galaxie en un tout unique".

I. L'origine de la sensibilité à la Force.

  Bien qu'ubiquitaire, il était flagrant que l'ensemble des êtres vivants ne possédaient pas la capacité de la ressentir. Les Jedi et la majorité des peuples de la galaxie appelaient cette aptitude la sensibilité à la Force. Les individus capables de ressentir la Force étaient dits "sensitifs", un terme bien souvent assimilé à utilisateur de la Force bien que le fait d'être sensible à ce pouvoir ne signifiait pas qu'on était capable de s'en servir. A l'inverse, certains pouvoirs ne nécessitaient pas d'être sensitif, à l'instar de certaines capacités des Moines Aing-tiis que Jorj Car'das parvint à maîtriser sans être le moins du monde sensible à la Force.

  Cette sensibilité pouvait apparaître chez la quasi-totalité des espèces intelligentes, avec une fréquence semble-t-il plus élevée pour les Humains et quelques autres peuples comme les Twi'leks et les Kel Dor. Cependant, certaines espèces n'eurent que rarement des représentants sensitifs, à l'instar des Chiss, des Hutts et des Yuuzhan Vong. Selon Luke Skywalker, la quantité d'êtres sensibles à la Force était variable selon les époques. Ainsi, leur nombre décrut sous le règne de Palpatine, ce qui était quasiment nécessaire à leur survie, avant de littéralement exploser avec l'avènement du Nouvel Ordre Jedi où des espèces connurent leurs premiers représentants Jedi.

  Il apparut, au fil des études, que la sensibilité ou non à la Force était liée au taux de midi-chloriens par cellule. Alors que la concentration moyenne de ces organites pour un Humain était d'environ deux-mille-cinq-cents par cellule, une élévation de quelques milliers d'unités suffisait à permettre à leur hôte de ressentir les manifestations de la Force. Cette caractéristique était d'ailleurs souvent héréditaire. Les archives à ce sujet demeurant lacunaires, il est toutefois impossible de savoir par quel mécanisme des espèces minérales ou des droïdes peuvent devenir sensitifs ou au moins aussi détectables dans la Force qu'un individu organique. La sensibilité à la Force n'était par ailleurs pas l'apanage des espèces intelligentes.

Pour qui sait les trouver, les espèces sensibles à la Force sont étonnament nombreuses.
Image extraite du Manuel du Jedi.

II. Les moyens de détection des êtres sensitifs.

  Sous l'Ancienne République, la détection des individus sensibles à la Force était obligatoire dans l'aire d'influence du gouvernement. L'objectif était multiple pour les Jedi car il s'agissait de renforcer leurs rangs en diminuant le nombre de recrues éventuelles pour les tenants du Côté Obscur. Ce dépistage permettait également d'éviter aux sensitifs "sauvages" de subir la persécution réservée sur certains mondes à ceux qui manifestaient des pouvoirs surnaturels. Le test était réalisé à partir d'un simple échantillon de sang prélevé à la naissance, afin d'assurer un enrôlement par les Jedi dès le plus jeune âge, à partir duquel était déterminée la concentration cellulaire en midi-chloriens.

  La méthode fut perdue sous l'Empire avant d'être redécouverte par le Nouvel Ordre Jedi. L'interdiction impériale d'effectuer toute forme de recherche sur les midi-chloriens aboutit à l'élaboration d'appareil capable d'analyser l'aura des individus pour détecter une sensibilité à la Force, un outil très utile pour les Inquisiteurs. Un tel appareil fut découvert par Wedge Antilles lors des grands chantiers de la Nouvelle République sur Coruscant.

Les objets riches en Force sont évidents pour des sensitifs, même jeunes.
Image extraite du Manuel du Jedi.

  Des tests moins scientifiques existaient, reposant sur l'usage instinctif de la Force. Les Jedi utilisaient notamment des écrans pour tester les aptitudes à la télépathie et à la visualisation à distance, ou encore des objets possédant une présence puissante dans la Force pour déterminer la capacité du sujet à les repérer parmi des objets quelconques. Au cours des premières années du Nouvel Ordre Jedi, Luke Skywalker découvrit l'existence d'un réflexe n'existant que chez les êtres sensibles à la Force. En effleurant la partie inconsciente de leur esprit, il déclenchait une utilisation spontanée de la Force qui le repoussait avec une violence variable selon la puissance de la personne testée.

III. Les manifestations de la sensibilité à la Force.

  Pour l'essentiel des populations de la galaxie, la sensibilité à la Force permettait de puiser dans ce champ d'énergie pour utiliser des pouvoirs, consciemment ou non, parfois de façon limitée comme la dynastie des Halcyon, incapable de télékinésie. Le plus fréquemment, les sensitifs non entraînés se voyaient dotés de réflexes supérieurs à la moyenne, ce qui permit notamment à Anakin Skywalker de prendre part à la Boonta Eve. Ces capacités étaient parfois agrémentées de visions de Force comme ce fut le cas pour Nova Stihl.

Les Toydariens sont particulièrement résistants à la Force. Et ils le savent.
Image extraite du film Star Wars Épisode I : La Menace Fantôme.

  Certaines espèces, telles les Rakatas à leur apogée ou les Korunnais, avaient la particularité d'être entièrement composées de sensitifs. D'autres possédaient des propriétés rares de résistance aux effets de la Force, comme les Hutts ou les Dashade. Parmi les créatures douées de raison, certaines employaient spontanément la Force afin de communiquer, en tête desquelles les Qom Jha et Qom Qae. Les tsils, une forme minérale native de Nam Chorios, possédaient même une conscience collective partagée par le biais de la Force et même d'user collectivement de ce pouvoir.

  Cependant, les manifestations les plus spectaculaires d'une sensibilité à la Force prenaient leurs origines chez des espèces animales. Certaines créatures, à l'exemple des taozins et des chasseurs de nuit, usait naturellement de la Force pour se dissimuler. Les jakobeasts  et les bêtes des tempêtes s'en servaient pour combattre tandis que l'affinité naturelle des chiens akk avec la Force leur permettait de créer un lien unique avec leurs maîtres korunnais.

  De rares espèces utilisaient leur sensibilité à la Force pour chasser en tête desquelles les beck-tori, le redoutable armadid et les étranges couronnes de soie. Comme ces derniers, les célèbres vornskrs de Myrkr étaient de si redoutables traqueurs qu'ils pouvaient retrouver un utilisateur de la Force simplement en détectant leur aura spécifique à tout sensitif. Cette capacité fut décuplée lorsque les vornskrs furent modifiés par les Yuuzhan Vong pour créer les voxyns. Plusieurs tueurs de Jedi furent également créés par l'alchimie Sith, des prédateurs sensitifs tels que le terentatek.

Deux vornskrs en pleine chasse, parfait exemple de prédateurs sensibles à la Force.
Image extraite du guide Jedi VS Sith : the Essential Guide to the Force.

  Créature unique en son genre, l'orbalisk était quant à lui capable de se nourrir du Côté Obscur, un atout qu'utilisa Dark Bane pour obtenir une armure vivante hors du commun. Enfin, l'ysalamiri était généralement reconnu comme l'animal sensible à la Force le plus dangereux de par à sa capacité à créer des zones dépourvues de la Force, une façon de survivre en échappant aux sens des vornskrs, alors que l'entité sensible à la Force la plus puissante n'était nulle autre qu'une planète vivante, habitée en profondeur par ce pouvoir.