
Continuité : Legends
Comme toute bibliothèque qui se respecte, le plus gros de l'espace était destiné au rangement des hololivres, tâche qui incombait à la vénérable Jocasta Nu, archiviste Jedi, certes d'apparence frêle, mais qui dirigeait les lieux avec une volonté de fer, car pour elle, le savoir était infiniment supérieur à d'autres pratiques telles que l'entraînement au sabre-laser.
Même si elle était très spacieuse et aérée, la nef principale, faisant office de zone de recherches, semblait assez étroite en comparaison de sa longueur colossale : tout dans cette partie de la bibliothèque fut aménagé pour inspirer la sérénité aux membres de l'Ordre désireux d'effectuer des recherches, à commencer par la lumière et le dallage. En effet, l'atmosphère paisible du lieu était renforcée par une lumière tamisée, semblable à celle que l'on retrouve dans n'importe quel lieu de culte, filtrée par une série de vitraux et de rosaces situés aux extrémités de la nef; mais néanmoins, pour permettre aux visiteurs de bénéficier d'une lumière adéquate pour leur travail, un dallage en pierre polie fut aménagé afin de refléter un minimum de lumière sur les postes de travail.
Le centre de la zone principale était composé d'une double rangée de postes de travail, comprenant des tables équipées d'écrans et de claviers pour accéder directement aux informations de la bibliothèque. Les programmes informatiques avancés des archives comprenaient notamment des moteurs de recherche multiples afin de permettre aux visiteurs d'aborder toutes sortes de sujets, ainsi que des logiciels interactifs pour faciliter la compréhension des informations suivant l'espèce utilisant un de ces postes : les écrans pouvaient être configurés afin d'afficher des données dans diverses langues, ainsi que des images statiques ou animées, et ce sous plusieurs formats différents.
Il était également possible de consulter des renseignements ou de les sauvegarder pour un usage ultérieur : il suffisait de transférer les données de l'unité centrale de l'ordinateur vers un petit hologlobe qui, malgré sa taille, était capable de stocker un nombre conséquent de données. Obi-Wan Kenobi en utilisa un pour enregistrer une carte complète de la galaxie afin d'exposer son problème à Maître Yoda, à savoir qu'il n'arrivait pas à localiser la mystérieuse Kamino.
De tous côtés de la nef se trouvaient des séries de niches profondes contenant les multiples rayonnages de rangées d'hololivres mis à la disposition des chercheurs. Avec leur couleur bleue caractéristique, lorsque l'on regardait d'un bout à l'autre de la pièce, on avait l'impression de voir des alignements de points bleuâtres et oblongs, convergeant au loin, ce qui ne faisait qu'accentuer l'atmosphère de mystère et de sacralité qui planait dans la salle des archives. Au second niveau, une série de galeries parcouraient les deux côtés des archives et permettaient d'accéder à des niches de rayonnages similaires à celles se trouvant au niveau inférieur.
D'ailleurs, au premier niveau, bien en évidence le long des murs des archives, se trouvaient des bustes sculptés, plus grand que nature, représentant des Jedi illustres passés et présents. Les meilleurs artistes de Coruscant ont sculpté les moules qui ont servi par la suite à y couler le bronzium dont sont composées les statues, ces dernières se dressant sur des socles dépouillés en pierre et délimitant l'espace entre les niches où les hololivres étaient classés.
Ces bustes rendaient honneur aux figures illustres de l'Ordre Jedi, mais également à ceux que l'on a appelé les Vingt Égarés, les seuls Jedi à avoir quitté l'Ordre de leur plein gré, parfois pour de sombres raisons. Le Comte Dooku en faisait partie, et remarquant l'intérêt d'Obi-Wan devant le buste de ce dernier, Jocasta Nu ne put s'empêcher de lui en toucher quelques mots à son sujet, Dooku, bien avant de devenir le leader charismatique de la Confédération des Systèmes Indépendants, ayant été un puissant et très respecté Maître Jedi.
Les milliards de documents composant cette impressionnante bibliothèque, et disponibles aux chercheurs, comprenaient non seulement le savoir historique et scientifique de l'Ordre Jedi, mais également celui de la République, ainsi que des artefacts Sith. Les agents de terrain de l'Ordre utilisaient les données de cette bibliothèque pour préparer leurs missions mais également pour leurs études personnelles, la connaissance étant l'un des piliers de la vie d'un Chevalier Jedi.
Parmi les visiteurs les plus réguliers se trouvait la Jedi Yaddle, membre du Conseil Jedi et également dirigeante de l'assemblée des conservateurs de la bibliothèque : en effet, outre madame Nu, un groupe d'universitaires était chargé de s'occuper de la collection des documents manuscrits, reliques des temps premiers de la République, ainsi que de l'ensemble des holocrons, parchemins et écrits Sith du Temple. En ce qui la concerne, Yaddle s'intéressait beaucoup aux biographie des Jedi qui l'ont précédée, tels que les carnets du Jedi Tharence Wo.

Les archives étaient considérées comme la mine du savoir galactique, et le système était régulièrement actualisé et tout à fait inviolable… du moins, les Jedi le croyaient-ils. En théorie, lorsque des données nouvelles intégraient la banque des archives, elles y demeuraient pour toujours, ce qui faisait la fierté de Jocasta Nu qui affirmait plus d'une fois que si un élément n'était pas référencé dans les archives, c'est qu'il n'existait tout simplement pas.
Mais comme Yoda l'avait si éloquemment dit à Obi-Wan, l'arrogance et la confiance en soi étaient des défauts qui se répandaient de plus en plus parmi les Jedi, même parmi les plus vieux et les plus expérimentés : Jocasta Nu n'eut tort qu'une seule fois, lorsqu'Obi-Wan découvrit que les informations concernant Kamino avaient été effacées. Le système avait eu des ratés, causés par un élément interne, car seul un Jedi pouvait effacer un fichier de la mémoire des archives et aucun d'eux n'avait de raisons de faire une telle chose; mais les concepteurs des archives, de même que les Jedi, n'avaient pas pris en compte l'intervention d'un membre, ou plutôt ex-membre, dévoyé de l'Ordre tel que Dooku. Le début de la Guerre des Clones montra aux Jedi à quel point ils pouvaient se tromper sur un des leurs.
Évidemment, avec la fin de la Guerre des Clones et l'avènement de l'Empire, les archives Jedi ne survécurent pas longtemps aux déprédations de nombreuses années de règne impérial comme la plupart des institutions de l'Ancienne République. Les documents si soigneusement accumulés et répertoriés au fil des millénaires furent perdus à jamais ou éparpillés aux quatre vents, et il semble aujourd'hui improbable, voire impossible, qu'un tel lieu de savoir puisse être à nouveau reconstitué, et ce malgré le retour des Chevaliers Jedi et la fondation d'un Nouvel Ordre Jedi…






Continuité Star Wars et ligne éditoriale HoloNet
Il existe dans Star Wars plusieurs continuités indépendantes les unes des autres, impliquant des histoires parallèles pour certains personnages, ou autres éléments (époques, planètes, vaisseaux, etc.).
Star Wars HoloNet distingue quatre types de continuités : Légendes, Canon, The Star Wars, Infinities ; et les informations hors Continuité.