
Continuité : Légendes
I. La naissance de la Rebellion
II. Les ennemis de l'Empire se rassemblent
III. La Bataille de Yavin
IV. La Bataille de Hoth
V. La Bataille d'Endor
VI. Les Objectifs de l'Alliance
VII. La Structure de l'Alliance
I. La naissance de la Rebellion
S'il faut en croire les entretiens qu'eut Mon Mothma avec l'historien Arhul Hextrophon entre les batailles de Yavin et Hoth, l'Alliance Rebelle eut des débuts plutôt incertains et faillit bien ne jamais voir le jour.
Dès le couronnement de Palpatine, il y eut des idéalistes ou des gens sensés pour se dresser contre lui. Lorsque des manifestations de protestations pacifiques eurent lieu contre certaines ordonnances impériales dans les mois qui suivirent la fin de la Guerre des Clones, la répression sauvage qui s'ensuivit fit également comprendre à beaucoup de gens qui étaient moins idéalistes ou moins sensés qu'il fallait faire quelque chose.
De nombreux mouvements de résistance virent le jour mais ils étaient animés par des amateurs et peu de vétérans de la guerre encore en âge de combattre avaient eu le droit de retourner chez eux. La plupart des militaires qui avaient soutenu les armées clones avaient en effet tout simplement été incorporés aux forces impériales ou placés sous le commandement de fidèles du nouveau régime. Nombre de ces soldats furent d'ailleurs les victimes des purges menées par l'Ordre Nouveau dans les mois et les années qui suivirent.
Les différents groupes d'opposants à l'Empire étaient trop disparates, à tous niveaux. Certains pronaient l'action violente, d'autres les campagnes de lobbying, d'autres encore se retrouvèrent rapidement trop occupés par leurs affrontements internes pour avoir un véritable impact sur l'Empire Galactique. Cependant, un grand nombre de gouverneurs de systèmes ou de moffs nouvellement mis en place rencontrèrent des difficultés dans l'exercice de leur mandat face à une opposition aussi désunie que résolue.
Durant les dernières années de la République, Mon Mothma qui venait juste d'entamer sa carrière de Sénatrice de Chandrila se fit rapidement connaître comme un brandon de discorde face au pouvoir sans cesse croissant de Palpatine. Elle fut parmi les premiers politiciens du Sénat à sérieusement envisager une désobéissance civile générale contre le Chancelier Suprème et rapidement, elle se mit même à employer le mot de "révolution" en petit comité.
Bail Organa Sénateur d'Alderaan qui devait être son plus fidèle allié par la suite fut parmi ses opposants à cette époque car il savait tout des intentions de la représentante de Chandrila. Durant leurs nombreuses rencontres privées à Cantham House (la résidence de Bail sur Coruscant), ils tombèrent d'accord sur de nombreuses choses mais Organa refusa toujours de soutenir un point de vue révolutionnaire. Il craignait que Mon Mothma ne fasse le jeu de ceux qui utiliseraient l'inquiétude causée par une tentative de révolution ou de révolte pour renforcer encore le pouvoir de Palpatine et de ses alliés. Bien qu'Organa ait été inquiet du développement de l'Armée Clone, il n'était pas encore prêt à se dresser contre ce qu'il percevait encore comme le gouvernement légitime alors que la galaxie s'enfonçait dans la guerre avec les Séparatistes.
D'après Mon Mothma, trois évènements firent d'un coup basculer Bail dans le camp des opposants les plus résolus à Palpatine. Le premier de ces évènements est peu connu des historiens mais n'est pas dépourvu de conséquences. Les habitants de la planète Ghorman dans le Secteur Sern des Colonies décidèrent de s'opposer à ce qu'ils percevaient comme des taxes abusives. Des prélèvements obligatoires, prétendument justifiés par l'effort de guerre imposé par le conflit contre la Confédération des Systèmes Indépendants. Ils décidèrent alors d'organiser un sitting pacifique sur la piste du spatioport ou le vaisseau de la minuscule marine républicaine rattachée au Sénat devait atterrir pour collecter les taxes. Le capitaine du vaisseau en question décida de se poser malgré tout et incinéra avec ses propulseurs plusieurs douzaines de citoyens de Ghorman. Non seulement cet officier ne fut pas sanctionné mais le Chancelier Suprême obtint même qu'il ait une promotion parce qu'il avait "servi la République contre les traitres et les lâches". Ce capitaine fit encore parler de lui par la suite dans des circonstances bien plus célèbres. Il s'appelait Wilhuff Tarkin.
Le second évènement qui affecta Bail Organa est d'une portée beaucoup plus considérable. Ce fut la proclamation de l'Empire Galactique et le transfert définitif des pleins pouvoirs à Palpatine, privant ainsi le Sénat d'une bonne partie de ses prérogatives et surtout de son rôle effectif d'organe de gouvernement. Liée à cette proclamation, il faut également compter avec l'attaque du Temple Jedi de Coruscant dont le sénateur d'Alderaan fut témoin et que Mon Mothma considère comme le troisième et ultime facteur qui poussa Organa à rallier totalement le camp de l'opposition. Il eut en secret de longs entretiens avec les derniers survivants de l'Ordre Jedi, Yoda et Obi-Wan Kenobi, mais la disparition prématurée de Padmé Amidala qui aurait pu être une figure de proue pour les opposants au nouveau régime contribua à renforcer le désarroi du représentant d'Alderaan. Reconnaissant qu'il s'était peut-être trop longtemps opposé diplomatiquement à une force considérablement plus puissante que lui sur le plan politique, il décida de reprendre contact avec Mon Mothma. Bien qu'il se soit toujours opposé à Palpatine, Bail Organa n'avait jamais affronté de face les partisans du Chancelier Suprême, contrairement à sa jeune collègue. Il avait donc des relations jusque dans les rangs de ses ennemis et cela lui fut plus utile qu'il ne l'aurait jamais soupçonné. Ainsi, lorsqu'il apprit que le tout nouveau Bureau de la Sécurité Impériale comptait arrêter la sénatrice de Chandrila, il parvint à la prévenir et elle s'échappa d'extrême justesse.
II. Les ennemis de l'Empire se rassemblent
Livrée à elle-même, Mon Mothma sut mettre à profit les entretiens de Cantham House et les nouvelles idées de Bail Organa pour lancer un mouvement visant à unifier les opposants au nouveau régime. Cependant, c'est l'ancien Sénateur corellien Garm Bel Iblis qui fut le véritable instigateur de l'Alliance, alors que tout le monde le pensait mort, tué quelques années auparavant par les agents de l'Empereur. Bel Iblis prit contact avec Organa et Mothma et fut à l'initiative d'une série d'entretiens sur Corellia avec les deux autres leaders rebelles. Chacun d'eux fédérant derrière lui la majeure partie des opposants de leurs mondes respectifs, ces entretiens purent déboucher sur un traité qui unissait dans un mouvement unique les trois principales factions rebelles du Noyau.
C'est ainsi que deux ans avant la Bataille de Yavin, l'Alliance Pour la Restauration de la République vit officiellement le jour et diffusa immédiatement un document qui resterait par la suite essentiel dans le destin de la galaxie, la Déclaration Formelle de Rebellion. Des millions d'exemplaires de ce texte furent distribués (parfois au prix de nombreuses morts) partout dans la galaxie et provoquèrent la première fissure perceptible dans l'édifice de la propagande impériale.
Malheureusement, les gouvernements planétaires qui eurent le malheur de déclarer leur soutien à l'Alliance furent sauvagement réprimés par les forces impériales. Les Mondes Sécessionistes, comme ils furent baptisés de manière éphémère, ne vécurent que quelques semaines hors de la tutelle impériale et cette liberté fut marquée par d'incessants combats jusqu'à ce que les forces de Palpatine les submergent.
Certains de ces mondes parvinrent cependant à confier à l'Alliance de l'argent, des armes, des navires ou des soldats aguerris avant que la machine de guerre impériale ne les broie et c'est ainsi que l'Alliance obtint les fondations de son armée auxquelles s'ajoutèrent des forces disparates déjà engagées dans le mouvement rebelle. De même, alors que la Déclaration Formelle avait été férocement censurée par l'Empire, la répression brutale qui s'abattit sur plusieurs dizaines de mondes contribua à alimenter la rumeur publique et fit bien plus pour la cause rebelle que ne l'auraient souhaité les impériaux.
Mon Calamari qui venait de se soulever fut la seule planète qui parvint à rester libre durant cette période et ses habitants jouèrent à fond sur les trois seuls avantages dont ils disposaient, qui leur permirent de préserver leur monde. Les Mon Cals et leurs alliés Quarren possédaient en nombre les seuls batiments capables de tenir le feu des destroyers de l'Empire, leur système stellaire était isolé et surtout il était aisé d'en défendre les routes spatiales connues des impériaux. A la longue, Mon Calamari aurait certainement succombé si la Marine Impériale avait pu déployer sa force mais l'Empereur souhaitait que la planète océanique soit parmi les premières cibles de son nouveau jouet, l'Etoile de la Mort. La destruction de celle-ci accorda un sursis plus que bienvenu aux habitants de Mon Calamari qui purent engager toutes leurs forces dans la cause rebelle et fournirent des navires de ligne en grand nombre à l'Alliance.
III. La Bataille de Yavin
Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, l'Alliance livra très peu de véritables batailles navales ou terrestres et ses activités militaires tournèrent surtout autour de raids contre l'Empire et ses alliés ou d'actions de retardement visant à permettre l'évacuation d'une population civile ou d'une base rebelle menacées. La doctrine militaire rebelle a toujours proné un fait essentiel : la disproportion des forces est telle entre l'Alliance et l'Empire Galactique que tout engagement majeur est potentiellement une défaite. Quand bien même une bataille navale ou terrestre serait une victoire, chaque navire, chaque bataillon perdu par l'alliance la prive d'une part conséquence de ses ressources alors que ses ennemis peuvent se permettre des pertes dix fois supérieures sans être aussi handicapés au final.
S'ils l'avaient pu, les rebelles auraient frappé l'Etoile de la Mort à leur convenance et non parce qu'elle menaçait leur base principale de Yavin 4. Cependant, les retombées en termes de moral et de propagande de cet affrontement furent gigantesques et entièrement bénéfiques à la cause rebelle.
A l'insu de la plupart des rebelles, la mort d'Organa et la destruction d'Alderaan achevèrent de creuser le gouffre qui séparait déjà depuis longtemps Bel Iblis et Mothma. Le corellien était persuadé que sa rivale qui possédait les pleins pouvoirs à la tête de l'Alliance n'était qu'une ambitieuse qui convoitait la place de Palpatine. En fait, Bel Iblis n'écoutait que ses propres rêves de gloire et jalousait la femme qui représentait vraiment l'âme de la rébellion. Après la mort d'Organa, Bel Iblis se montra de plus en plus virulent et il finit par accuser ouvertement Mon Mothma d'être une arriviste manipulatrice. Celle-ci estima à l'époque qu'elle n'avait d'autre recours que de priver son ennemi de tout pouvoir au sein de l'Alliance, ce qui força Bel Iblis à abandonner le mouvement rebelle avec ses loyalistes pour continuer le combat tout seul dans la clandestinité.
Heureusement pour les opposants à l'Empire, durant les mois qui suivirent Yavin, les forces impériales durent se réorganiser et se remotiver suite à cette défaite humiliante qui les privait d'un seul coup d'une arme considérée comme invincible, d'un outil de terreur majeur et de nombreux officiers compétents. Dans le même temps, une multitude de cellules rebelles se mirent à redoubler d'activité, stimulées par cette victoire. De même, la victoire de Yavin provoqua une vague d'engagement sans précédent dans l'Alliance et les mouvements non-affiliés au point que les troubles de l'ordre public et les actes de sabotage atteignirent des proportions inégalées pendant quelques mois.
Si l'on attache beaucoup d'importance au fait que l'Empire dépensa des sommes colossales pour construire le super-destroyer Executor et ses frères ainsi que la deuxième Etoile de la Mort, on oublie souvent toutes les ressources humaines et financières mobilisées pour identifier, traquer et anéantir les agents rebelles, leurs fournisseurs et leurs sympathisants.
Ainsi, la période qui suivit la Bataille de Yavin fut la plus dense en bouleversements du règne de Palpatine. Jamais l'Empire Galactique n'eut à affronter simultanément autant de groupes, cellules, commandos et maraudeurs rebelles qu'après la perte de sa station spatiale. Des efforts considérables furent déployés pour dissimuler aux populations les nombreux camouflets essuyés par les suivants de Palpatine et l'on aura sans doute jamais non plus la possibilité d'évaluer réellement combien de rebelles ou d'innocents furent massacrés en représailles dans toute la galaxie.
Malheureusement, cette période se caractérisa aussi par la nécessité accrue de dissimuler le Haut Commandement de l'Alliance. Celle-ci avait fait la preuve qu'elle était un danger au moins indéniable à défaut d'être sérieux pour l'Empereur. Comparée à la puissance impériale, la flotte rebelle était encore minuscule et ses armées insignifiantes mais cela évoluait de jour en jour malgré les risques et les pertes. Coordonner toutes ces activités militaires et celles des innombrables cellules d'agents rebelles devenait de plus en plus risqué alors que Dark Vador menait l'Escadron de la Mort à la recherche des chefs de l'Alliance et d'un certain Luke Skywalker. Après diverses tentatives infructueuses, les chefs de l'Alliance pensèrent enfin avoir trouvé le site idéal dans le système de Hoth.
IV. La Bataille de Hoth
De bien des manières, la Bataille de Hoth est à l'encontre de celle de Yavin un exemple typique de la majorité des batailles que dut livrer l'Alliance : le dos au mur face à un ennemi terriblement supérieur en nombre qui finit par remporter la victoire malgré un grand nombre de miracles réalisés par les courageux combattants rebelles. Cependant, sur le plan tactique, Hoth illustre aussi le fait qu'en dépit d'officiers talentueux, la machine de guerre impériale était en fait bien trop gourmande pour être efficace et que ses victoires étaient surtout remportées grâce au fait qu'elle n'hésitait pas à gaspiller beaucoup de ressources pour un résultat assez ambigu. Sur un plan purement militaire, ne pas parvenir à capturer le haut commandement rebelle seulement protégé par un bouclier déflecteur, des soldats enterrés dans des tranchées et quelques véhicules de combat atmosphériques alors que l'on emploie une escadre de six destroyers et leur vaisseau amiral ainsi que des forces terrestres considérables est en effet plutôt pathétique. Cependant, du point de vue de l'Alliance, Hoth fut bel et bien un désastre : des hommes précieux et du matériel qui l'était à peine moins furent irrémédiablement perdus et plus grave encore, le Haut Commandement avait manqué de peu d'être anéanti.
Malheureusement pour l'Empire, ce semi-échec ne put être utilisé par les propagandistes car la situation reculée de Hoth en faisait un théatre d'opérations difficile à médiatiser. Cependant, il est indéniable que le moral des rebelles subit un sérieux choc en cette occasion et la plupart des cellules et commandements sectoriels de l'Alliance perçurent pendant un temps un certain flottement dans leurs rapports avec le Haut Commandement.
V. La Bataille d'Endor
En surface, Endor fut la seule offensive majeure réelle de la flotte rebelle contre l'Empire fut motivée par le désespoir et l'opportunisme : l'Alliance découvrit l'existence de l'Etoile de la Mort inachevée à Endor et surtout la présence de l'Empereur venu superviser les travaux. Pensant faire d'une pierre deux coups et encore traumatisés par les conséquences de Hoth, les leaders rebelles décidèrent de rassembler la quasi-totalité de leurs forces spatiales dans un raid particulièrement audacieux.
Comme on l'apprit ensuite, Palpatine avait tendu un piège aux rebelles et sans quelques retournements de situation imprévus, il aurait définitivement écrasé la flotte rebelle à Endor. Si cela avait eu lieu, les capacités opérationnelles des cellules rebelles n'auraient pas vraiment été handicapées directement mais un coup terrible aurait été porté au moral des opposants à Palpatine et la mise en service officielle de cette nouvelle Etoile de la Mort aurait certainement découragé la majorité des ennemis de l'Empire. Une défaite de l'Alliance à Endor n'aurait pas éteint le brasier de la rebellion mais aurait en tous cas complètement démoralisé les opposants de Palpatine tout en privant l'Alliance de ses forces spatiales ainsi que de sa crédibilité comme mouvement susceptible de mettre à bas le régime impérial. En clair, la cause rebelle en serait revenue quasiment au point de départ, avec un grand nombre de morts en plus. Fort heureusement, les rebelles sortirent vainqueurs de cette bataille et surent profiter au maximum du désarroi causé par la mort de l'Empereur et la destruction de sa station spatiale.
A l'issue d'Endor, Mon Mothma et ses conseillers déclarèrent (surtout dans un but de propagande afin de rallier des systèmes indécis à leur cause) la fin de l'Alliance pour la Restauration de la République et la naissance de l'Alliance des Planètes Libres. Quatre semaines plus tard, alors que l'insurrection s'étendait dans de nombreux systèmes stellaires, cette même Alliance des Planètes Libres cédait la place à la Nouvelle République dont le gouvernement combattit plus de trois ans avant de pouvoir s'installer sur Coruscant.
VI. Les Objectifs de l'Alliance
Comme son nom officiel l'indique, l'Alliance pour la Restauration de la République considèrait comme nécessaire le retour à une forme de gouvernement galactique global qui soit démocratique. Malheureusement, la propagande impériale qui jouait sur la décadence de l'Ancienne République et sur les actes de violence parfois gratuits des nombreux mouvements d'opposants avait beau jeu d'utiliser les proclamations rebelles comme autant d'armes psychologiques à son service.
Sur le plan politique, l'Empire assimila toujours l'Alliance soit à un mouvement anarchiste visant à instaurer le chaos général au service d'intérets nébuleux, soit à un mouvement analogue à la Confédération des Systèmes Indépendants de triste mémoire. Outre la puissance de l'appareil de répression impérial, on peut aussi compter sa propagande intense et la peur d'un nouveau conflit galactique ancrée dans l'esprit de nombre de citoyens comme facteurs expliquant pourquoi l'opposition au régime de Palpatine fut souvent réduite à des idéalistes, des visionnaires ou des gens désespérés. Bien qu'elle ait disposé de sa propre monnaie, sa propre armée et son propre gouvernement, l'Alliance demeura jusqu'à Yavin relativement inconnue de la majorité des gens qui ignorèrent son existence ou ne la perçurent qu'à travers les mensonges impériaux. On doit cependant porter au crédit de millions d'individus courageux le fait que la vérité ait pu de manière plus ou moins discrète et risquée circuler et atteindre bien plus de gens que l'Empire ne l'aurait souhaité. Au final, un courant de sympathie latent mais bien réel envers la cause rebelle se constitua durant la guerre civile et contribua après la mort de l'Empereur à provoquer nombre d'évènements qui firent de la Nouvelle République une réalité.
VII. La Structure de l'Alliance
On peut considérer qu'il existe trois branches principales dans l'Alliance.
1 - Le Gouvernement de l'alliance est sa véritable instance dirigeante. Il rassemblait des personnalités influentes des principaux mondes officiellement (comme c'est le cas de Mon Calamari) ou officieusement rattachés à l'Alliance (Kashyyyk ou Alderaan par exemple). Cette instance avait pour double objectif à la fois de diriger l'Alliance elle-même mais aussi de servir de gouvernement de transition une fois l'Empire Galactique abattu. Son rôle devait être alors d'organiser avec les représentants des mondes qui la rejoindraient un nouveau gouvernement galactique. C'est ce "gouvernement en exil" qui forma ainsi le cœur de l'Alliance des Planètes Libres puis de la Nouvelle République durant ses premières années. Avant Endor, le gouvernement de l'Alliance était également en charge de la gestion des mondes-repaires de l'Alliance, de ses relations diplomatiques (discrètes…) avec d'autres factions potentiellement amicales ainsi que des approvisionnements et des services logistiques sans lesquels la machine militaire rebelle ne pouvait fonctionner.
2 - Les Forces Armées étaient à la fois l'outil le plus essentiel à la survie de l'Alliance mais aussi le plus délicat à utiliser car l'Empire Galactique et ses alliés possèdaient des forces sans commune mesure avec les volontaires des armées rebelles. Cependant, lorsqu'elle affronta l'Etoile Noire à Yavin deux ans à peine après sa naissance, l'Alliance possèdait déjà une armée terrestre et une flotte spatiale qui surent faire leurs preuves dans une multitude d'engagements directs contre les forces impériales malgré la supériorité technologique et numérique écrasante de l'ennemi. Comme on l'a vu, l'Alliance préféra autant que possible limiter ces affrontements mais ses forces étaient traquées par l'Empire et elle devait aussi réaliser des opérations militaires susceptibles de handicaper l'ennemi et de servir sa cause sur le plan de la propagande. La plupart des affrontements militaires entre l'Alliance et l'Empire impliquèrent de petits groupes de navires ou des troupes terrestres dont les effectifs engagés dépassaient rarement quelques milliers d'hommes. Et si l'essentiel des batailles spatiales relevaient du raid offensif contre des objectifs stratégiques, les fantassins de l'Alliance quant à eux durent le plus souvent défendre des bases découvertes par l'ennemi ou protéger une population civile menacée pendant qu'elle était évacuée d'urgence. Les soldats les plus doués étaient très souvent retirés des unités régulières pour être versés dans les régiments des Forces Spéciales rebelles, qui jouèrent un rôle déterminant dans la quasi-totalité des opérations offensives terrestres de l'Alliance malgré des pertes souvent très lourdes.
3 - Les Services Secrets avaient quant à eux le rôle le plus difficile. Agents de terrain, sympathisants, agents de liaison avec divers mouvements locaux indépendants, informateurs et saboteurs formaient une complexe nébuleuse qui permettait à la fois de découvrir les intentions de l'ennemi et de lui fournir de fausses informations mais aussi d'établir des réseaux d'approvisionnement, de causer des dégats conséquents dans la structure du complexe militaire impérial et parfois même de découvrir le moyen d'empécher la victoire décisive de l'ennemi, comme ce fut le cas à Yavin. Depuis les débuts de l'Empire Galactique, une guerre de l'ombre incessante avait lieu entre les suivants de Palpatine et tous les opposants clandestins à son régime mais la formation des Services Secrets de l'Alliance dota les rebelles d'un atout précieux tout en compliquant énormément la tache du Bureau de la Sécurité Impériale et des Renseignements Impériaux. Très souvent, les Services Secrets employèrent des petits groupes d'Opérations Spéciales en plus des cellules locales, des sympathisants et des agents infiltrés.
Ces groupes, à ne pas confondre avec les unités militaires des Forces Spéciales, étaient constitués de volontaires venant d'un peu partout, la plupart ayant du fuir leur système d'origine. Certains étaient des civils victimes de l'Empire, d'autres des criminels désireux de se venger des autorités, des déserteurs impériaux ou même des soldats rebelles que l'on avait jugé préférable d'affecter aux Opérations Spéciales des Services Secrets. Se faisant passer pour des marchands interstellaires, des mercenaires, des chasseurs de primes, de simples voyageurs ou même des artistes itinérants, ces petits groupes hétéroclites parcouraient la galaxie et se jetaient tête la première dans les ennuis afin de lutter contre l'Empire partout ou une opportunité se présentait. Ils prirent des risques considérables mais parvinrent souvent à obtenir des résultats bien au-delà de ceux qu'auraient pu espérer les baroudeurs des Forces Spéciales ou les véritables agents secrets rebelles. A moitié soldats, à moitié espions et plus qu'à moitié redresseurs de torts à la petite semaine, souvent formés sur le tas et usant de tactiques très "pittoresques", ces individus causèrent des dégats parfois considérables à la machine bien huilée de l'oppression impériale.






Continuité Star Wars et ligne éditoriale HoloNet
Il existe dans Star Wars plusieurs continuités indépendantes les unes des autres, impliquant des histoires parallèles pour certains personnages, ou autres éléments (époques, planètes, vaisseaux, etc.).
Star Wars HoloNet distingue quatre types de continuités : Légendes, Canon, The Star Wars, Infinities ; et les informations hors Continuité.