
Continuité : Légendes
Même si les consommateurs cherchaient toujours les mêmes effets quand ils absorbaient ces substances, les bâtons de la mort se déclinaient en deux variétés principales. La plus connue des amateurs de drogues puissantes était la forme liquide. Il s'agissait alors de tubes transparents contenant une substance, l'ixetal cilona, recueillie dans les champignons hallucinogènes de la planète Balosar.
Ce fluide pouvait être versé directement dans le verre, mais était parfois mélangé à une boisson alcoolisée pour les manifestations hallucinatoires. Certains combinaient même la substance des bâtons de la mort avec le fizzyglug, une autre boisson dont les adolescents étaient particulièrement friands. La seconde forme des bâtons de la mort était encore plus dangereuse : elle consistait en plusieurs grains d'ixetal cilona agglomérés et pouvant être inhalés par le consommateur.
Les liquides que renfermaient les tubes étaient rouges ou jaunes selon l'espèce des champignons, et avaient tous pour caractéristique de déformer la vision de la réalité telle qu'elle pourrait être perçue par un homme sain. Les effets euphorisants s'ajoutaient à des hallucinations particulièrement troublantes par lesquelles le sujet voyait, non les couleurs normales des objets, mais des teintes plus vives et plus claires.
Comme toute drogue, les bâtons de la mort rendaient le consommateur totalement dépendant. Il suffisait en général de plusieurs doses pendant une soirée copieusement arrosée pour que l'individu en quête de sensations devînt toujours plus désireux d'en avoir, ce qui faisait le bonheur des trafiquants. C'est pourquoi les jeunes gens étaient la cible privilégiée de ces derniers ; souvent curieux, ils appréciaient les curiosités et, dès qu'ils essayaient les bâtons, il était difficile pour eux de s'arrêter.
Toutefois, les individus dépendants pouvaient avoir recours à une assistance médicale afin d'éviter la consommation de cette drogue et de se prémunir contre de possibles rechutes. Mais il fallait quand même débourser entre 2 500 et 3 000 crédits pour devenir progressivement moins dépendant, d'autant que la thérapie n'était pas très efficace dans la plupart des cas. Outre cette dépendance, presque inévitable, les bâtons de la mort absorbés par une personne sensible à la Force pouvaient également réduire ses perceptions et altérer ses capacités.
Cette drogue était principalement achetée sur Coruscant, sans doute parce qu'elle fut très tôt mise sur le marché par les laboratoires pharmaceutiques les plus crapuleux du district Coco. Aussitôt, les trafiquants et autres contrebandiers s'intéressèrent à ce produit assez avantageux pour eux. Ils s'échangèrent les bâtons et ceux-ci devinrent peu à peu monnaie courante sur Coruscant, avant de se développer dans la Bordure extérieure.

(HoloNet News)
Les trafiquants, qui n'étaient soucieux que de leurs propres revenus, faisaient preuve d'une lâcheté rare lorsqu'ils vendaient à leurs clients des bâtons de la mort. Les fourgue-slythe de Coruscant, par exemple, présents surtout dans le night-club Le Barbare, savaient s'éclipser discrètement quand l'un des consommateurs auxquels ils avaient vendu leur drogue succombait aux hallucinations.
Mais c'était essentiellement sur Balosar, monde très pollué, que les bâtons de la mort avaient le plus de succès. Le gouvernement de cette planète, profondément corrompu, soutint le commerce pourtant illicite de cette drogue. Progressivement, des fermes souterraines apparurent pour récolter les champignons d'où étaient extraites les toxines utilisées dans les bâtons. C'était, pour les Balosars - comme Elan Sleazebaggano -, un moyen de s'enrichir sans contraintes : ils vendaient leurs substances à des clients de préférence jeunes tandis qu'eux étaient immunisés contre l'effet des toxines.
Le commerce illégal de bâtons de la mort se transforma cependant à l'époque de la République galactique. En effet, les Balosars et tous ceux qui vendaient cette drogue nourrirent une violente rivalité avec les Twi'leks de Ryloth, qui, eux, avaient surtout fondé leur économie sur une épice, baptisée ryll. Des conflits éclatèrent pendant de nombreuses années et le sentiment de xénophobie était courant.
Plus tard, quelques années avant le début de la Guerre des clones, le culte de Bando Gora s'était spécialisé dans la production et le commerce illicite d'une forme encore plus dangereuse, voire mortelle, de bâtons de la mort. Mais Jango Fett, par ses seuls efforts, parvint à réduire au silence l'organisation et cette sorte de drogue disparut rapidement.

(Star Wars Episode II: Attack of the Clones)
Alors qu'Anakin Skywalker et son maître Obi-Wan Kenobi recherchaient l'agresseur de la Sénatrice Padmé Amidala, vingt-deux années avant la bataille de Yavin, ils pénétrèrent dans le Barbare. À cette occasion, le Balosar Elan Sleazebaggano proposa à Kenobi de goûter quelques bâtons de la mort, mais, usant de la Force, le Jedi le fit immédiatement rentrer chez lui.
Cette même année, le journaliste Anjet Okeco dénonça au plus grand nombre les conséquences désastreuses de la consommation de bâtons de la mort. Pour cela, il publia, dans les nouvelles HoloNet, un article relatant l'histoire de deux jeunes étudiants retrouvés complètement drogués par la fameuse substance ; et il en profita pour aborder la décadence des adolescents de Coruscant.
Sous le règne de la Nouvelle République, la production de bâtons de la mort sur Balosar fut enrayée par la destruction de nombreuses réserves de toxines. En effet, la pollution étant tellement importante, elle provoqua des dommages dans toutes les fermes cultivant les champignons. Mais cette drogue demeura une source de soulagement illusoire pour beaucoup, dont Cade Skywalker qui, pour oublier ses enseignements de Jedi, et malgré les conseils de son ancêtre Luke, commença de se droguer pendant une grande partie de sa vie.

(Star Wars Legacy: Broken)

Continuité Star Wars et ligne éditoriale HoloNet
Il existe dans Star Wars plusieurs continuités indépendantes les unes des autres, impliquant des histoires parallèles pour certains personnages, ou autres éléments (époques, planètes, vaisseaux, etc.).
Star Wars HoloNet distingue quatre types de continuités : Légendes, Canon, The Star Wars, Infinities ; et les informations hors Continuité.