
Continuité : Légendes
Mais lorsque les propriétaires corelliens des chars extracteurs découvrirent (comme la Czerka des millénaires avant eux) que les minerais de la planète désertique avaient des propriétés métallurgiques indésirables et que le filon n'était que superficiel et ne se prolongeait pas dans les entrailles de la planète, ils abandonnèrent les exploitations aussi vite qu'ils étaient venus en laissant derrière eux leurs chars des sables.
L'entreprise ayant échoué, abandonnant ses installations, tout aurait pu laisser croire que les chars des sables allaient tomber en décrépitude. Il fallut l'intervention de petits natifs de Tatooine pour que ces engins retrouvent une seconde vie opérationnelle. En effet, de par leur nature, les Jawas étaient un peuple de récupérateurs, et l'abandon de la flotte de chars extracteurs sur Tatooine fut probablement la plus belle aubaine qu'ils aient jamais pu espérer : ils remirent l'ensemble des chars en état de marche en les décapant et en désensablant leurs mécanismes, se les partagèrent entre clans et les firent connaître du reste des habitants de Tatooine sous le nom de chars des sables.
Tout en fournissant un excellent moyen de transport pour les Jawas toujours en quête de matériaux de récupération, les chars des sables devinrent également des ateliers mobiles, des magasins ambulants et surtout un excellent moyen de protection contre les dangers du désert tels les Pillards Tuskens ou les Dragons Krayt.
Des intérieurs originels, il ne restait plus rien, les Jawas ayant réaménagé l'ensemble de la structure pour leurs besoins personnels et aussi pour que le char des sables devienne une partie essentielle de la culture jawa. En effet, les témoins oculaires qui ont eu l'occasion de regarder d'assez près l'intérieur d'un char confirment que l'endroit ressemble plus à un terrier de rongeur qu'à un poste de travail d'un mineur humain.
Grâce à des générateurs à fusion nucléaire, la puissance qui résultait de cet ensemble est suffisante pour fournir de l'énergie aux huit chenilles qui pouvaient ainsi déplacer l'engin à travers les déserts de Tatooine sur pratiquement tout type de terrain, même les plus accidentés, l'engin atteignant un vitesse maximale de 40 km/h. Ainsi, il était courant de voir un de ces chars jawas escalader lentement des pentes raides ou négocier aisément des cols.
En ce qui concerne leurs dimensions, les chars des sables mesuraient 36.8 mètres de long sur 20 mètres de haut. Situé au sommet du char, débordant légèrement vers l'avant du véhicule, le cockpit était l'endroit depuis lequel un pilote manœuvrait la masse de plus d'une centaine de tonnes du char avec l'aide d'un copilote, ou plutôt d'un éclaireur dans le cas de ces engins : en effet, l'éclaireur, équipé de macrobinoculaires, était chargé d'indiquer la route au pilote et de lui signaler les dénivellations du terrain, les chars des sables n'étant pas équipés de senseurs.
Un tel véhicule comprenait en général un équipage moyen de 50 Jawas, même si l'étourdissant déploiement de galeries et d'alcôves aménagées par les natifs de Tatooine était capable d'accueillir un clan d'au moins 300 personnes. Cela était dû à l'une des nombreuses coutumes jawas, qui stipulait que seulement la moitié d'un clan parte à bord d'un char des sables au cours des missions de recherches de nouvelle ferraille, l'autre moitié restant dans une forteresse clanique aux épais murs de pierre afin de garantir la sécurité de la base principale dudit clan.

Image extraite du livre Star Wars Portfolio
Une fois le char arrivé dans sa zone d'exploration, des membres de l'équipage se répartissaient en plusieurs groupes de cinq à huit Jawas, équipés de blasters ioniques au cas où ils rencontreraient un droïde errant tel R2-D2 pour le désactiver et le ramener à bord du char. Lorsque ce cas de figure se présentai, les Jawas transportaient le malencontreux droïde et le déposaient juste sous la bouche d'un énorme tube magnétique aspirant, utilisé à l'origine pour charger le minerai à bord du véhicule, qui se déployait près de la trappe inférieure d'inspection. On pouvait également utiliser la rampe d'accès avant afin de charger ou décharger les droïdes, ce système ne s'abaissant dans ce dernier cas que lorsque les Jawas vendaient leurs droïdes d'occasion aux fermiers.
Doté d'une grande capacité de stockage, un char des sables pouvait transporter, aussi invraisemblable que cela paraisse, 1.500 droïdes dans ses soutes, à condition que ce soient des petits modèles, ainsi que 40 tonnes métriques de fret, en général des pièces détachées, des machines obsolètes et des pièces de rechange pour droïdes. Ces pièces permettaient à un clan de vivre, mais s'avéraient très utiles lorsqu'il s'agissait de la bonne marche des véhicules.
En effet, même si un char des sables possédait un blindage très résistant qui le sauvegardait de la plupart des attaques, cette machine avait cependant des points faibles, dont le premier restait l'âge. Étant donné que les chars des sables figuraient parmi les plus vieux véhicules parcourant la planète, ils avaient besoin d'un entretien constant, et ce phénomène d'ancienneté était encore plus accentué si l'on considère que les propriétaires de ces engins n'étaient autres que les Jawas.
En effet, en raison de la nature avaricieuse et de la propension à effectuer des réparations à la va-vite de la part de leurs maîtres, on ne pouvait jamais être sûr du sort d'un de ces engins. Mais apparemment, les chars des sables semblaient être l'exception qui confirme la règle car les Jawas prenaient un soin quasi maladif à réparer leurs véhicules et à s'assurer que tous les bricolages étaient capables de résister à un environnement rude, car ils savaient très bien que la moindre anomalie mécanique pourrait être un danger potentiel pour tout le monde à bord. C'était pour cette raison que les hauts-fourneaux fonctionnaient en permanence pour forger les pièces de rechange pour leurs véhicules, mais aussi pour les droïdes qu'ils revendraient par la suite. Ainsi, un char pouvait fonctionner en quasi-autonomie à l'instar de n'importe quel microcosme.
Même s'ils s'aventuraient dans les endroits les plus inhabités de la planète, les Jawas croisaient également les zones d'exploitation fermières afin de vendre leurs produits pour permettre au clan de bénéficier de quelques revenus supplémentaires. Mais les chars ne faisaient pas du porte-à-porte en s'arrêtant à chaque ferme, et avaient conclu une sorte d'accord avec les fermiers locaux : si un cultivateur d'humidité, tel que Owen Lars, avait besoin d'acheter un droïde, il tirait une fusée éclairante afin de le signaler à l'éclaireur du char.
Si les Jawas arrivaient à se contenter de prises mineures et à vivre suffisamment des ventes de droïdes, il arrivait qu'ils dégotent de grosses prises telles des épaves entières de vaisseaux spatiaux. Dans ce cas, quand la prise était conséquente, aussi surprenant que cela soit, les Jawas d'un char ne se précipitaient pas immédiatement dessus mais partaient en informer d'autres clans. Cette coutume, qui paraîtra altruiste et généreuse aux yeux des profanes, a une cause plus pragmatique : en effet, si un clan découvrait une épave et qu'une tempête de sable s'annonçait, cette dernière recouvrirait la carcasse du vaisseau et les Jawas perdraient un précieux temps à la dégager, voire même à la retrouver ; c'est pourquoi les membres d'un clan s'adjoignaient les services d'un autre clan en char pour récupérer au plus vite l'intégralité des pièces de l'épave.

Image extraite du DVD Star Wars Episode II : l'Attaque des Clones
Cette coutume permettait également une réciproque qui bénéficierait au clan qui avait averti les autres, ces derniers étant assez reconnaissants pour l'avertir lorsqu'ils effectueraient une prise aussi conséquente. Une fois par an, dans un bassin de la partie ouest de la Mer des Dunes, à environ 150 kilomètres de la ferme d'humidité des Lars, avait lieu une sorte de foire au troc où l'on pouvait admirer un rassemblement important de chars des sables et de leurs clans, événement au cours duquel marchandises et informations précieuses étaient échangées.
Ce fut dans cet endroit qu'Anakin Skywalker, alors à la recherche de sa mère Shmi, monnaya quelques babioles, dont un scanner portable, en échange d'informations sur la migration de la tribu Tusken qui avait enlevé sa mère, les Jawas lui conseillant de se diriger à une centaine de kilomètres vers le nord en se tenant sur les hauts plateaux afin de surprendre les ravisseurs.

Continuité Star Wars et ligne éditoriale HoloNet
Il existe dans Star Wars plusieurs continuités indépendantes les unes des autres, impliquant des histoires parallèles pour certains personnages, ou autres éléments (époques, planètes, vaisseaux, etc.).
Star Wars HoloNet distingue quatre types de continuités : Légendes, Canon, The Star Wars, Infinities ; et les informations hors Continuité.