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par Thypot » 10 avril 2012, 12:30
Merci Mand'alor pour ce sujet, que j'allais ouvrir prochainement.
Moi qui ai The Clone Wars pour principal outil de travail depuis le début de la diffusion de la série, j'ai un avis assez favorable sur l'ensemble.
En effet, désormais, c'est devenu une espèce de mode que de dire que TCW est nul, fait pour les enfants, sans respecter l'Univers étendu. Or, ce que je constate, c'est qu'au-delà de cette analyse superficielle, le bilan est bien plus nuancé. Il est évident que les scénaristes, du moins certains d'entre eux, connaissent l'UE. Les références sont en fait nombreuses ; je les recenserai un jour, pour prouver ce que je dis.
Beaucoup d'éléments sont bien exploités. Ce que j'aime en particulier, c'est l'exploration de nouvelles planètes ou de planètes seulement entrevues dans des guides ou des livres isolés. On sait maintenant à quoi ressemblent des mondes comme Rodia ou Aleena. On en connaît un peu plus sur les mœurs des habitants, leur culture, et ce n'est pas inintéressant ; c'est même plutôt bien traité. De même, l'apparition de nouvelles créatures, hormis peut-être la ridicule et affreuse bête Zillo, est appréciable.
Les personnages principaux sont, en revanche, peu attachants, à part les clones ; mais cela est affaire d'appréciation personnelle. Par exemple, on admire la loyauté du Capitaine Rex et sa relative épaisseur psychologique. D'autres acteurs sont cependant insignifiants ou insupportables, au choix, à commencer par Ahsoka Tano, personnage qui n'a pas lieu d'être.
Quant aux incohérences, il faut dire qu'elles sont légions. Sur la valeur des personnages et leur caractère, d'abord : Ahsoka parvient de façon surprenante à rivaliser avec Grievous (saison 1), alors qu'elle n'est qu'une padawan et que Ki-Adi-Mundi, Maître Jedi, aguerri, a été dépassé par le Général (dessin animé Clone Wars). De même, elle résiste à Pre Vizsla (saison 4), tandis qu'Obi-Wan se fait presque terrasser (saison 2). D'ailleurs, concernant Obi-Wan, je suis un peu ulcéré qu'on en ait fait un médiocre combattant. C'est quand même lui qui a battu Dark Maul, Grievous ou Dark Vador ; et pourtant, il se fait malmener dans tous les épisodes. Il est vaincu facilement par Maul et Savage, ce qui m'insupporte au plus haut point.
S'agissant du caractère des personnages, il diverge parfois de ce qu'on connaît d'eux : Anakin, par exemple, semble trop mûr et réfléchi ; il ne donne pas l'impression d'être susceptible, dans quelques années, de sombrer dans le côté obscur...
L'erreur la plus grossière des scénaristes est cependant tout autre : elle concerne Quinlan Vos, qui n'a absolument rien en commun avec le personnage charismatique que beaucoup de passionnés ont aimé dans les bandes dessinées. Roublard, joueur, presque imbécile, il est détestable dans la série. C'est pourtant un personnage sombre, complexe, ténébreux : rien de cela ne transparaît dans l'épisode où il a un rôle (saison 3).
Par ailleurs, on dit souvent que la série est destinée aux enfants. Ce n'est certes pas faux, mais ce n'est que partiellement exact. Le retour de Dark Maul est assurément révélateur à cet égard. Mais je constate qu'on montre malgré tout dans la série de la violence, sans détour parfois (éventrements à foison !). Le scénario est, en général, simple voire simpliste, mais n'est-ce pas le cas de la plupart des œuvres de Star Wars ? Après tout, cela n'a pas beaucoup d'importance, tant que les ficelles ne sont pas trop grossières, ce qui n'est pas le cas.
Enfin, pour ce qui est de l'aspect graphique, je trouve ça franchement pas mal. Enfin, c'est nuancé là encore : les visages sont assez laids, les corps aussi ; mais les vêtements, les armes et surtout les vaisseaux sont bien modélisés. Les explosions sont magnifiques, les paysages réussis (bien qu'ils ressemblent trop souvent à des dessins). Les combats spatiaux sont bien réalisés.
Voilà une première critique rapide et quelque peu superficielle, par manque de temps. J'en publierais une autre, bien plus longue et détaillée, sans doute un jour, si je fais une fiche généraliste sur la série.
Nec pluribus impar.