Les Pires du Pire est le cinquième volume de la série Docteur Aphra, paru le 9 septembre 2020 chez Panini Comics, mettant en scène l'archéologue Chelli Lona Aphra dans des situations toujours plus rocambolesques les unes que les autres.
Je vous propose un avis sans spoiler ci-dessous, ainsi qu'un résumé détaillé ici. Un certain nombre de fiches ont été mises à jour pour l'occasion, regroupées à la fin de l'avis.
On retrouve donc dans ce cinquième volume notre chère Aphra, impliquée encore une fois dans une situation impossible. Toujours avec Si Spurrier au scénario, cette nouvelle histoire se situe dans la continuité de l'aventure précédente, donc après l'évasion chaotique de la prison Accresker. Pour vous resituer, Sana Starros et Magna Tolvan sont venues au secours d'Aphra dans la prison impériale, infestée par un virus mutant (une colonie de spores crochet !) : l'archéologue, comme à son habitude, a menti et trompé ceux qu'elle aime pour sauver sa peau, et s'est servie du vaillant Tam Posla pour s'échapper. Malheureusement, elle a été piégée par Cornélius Evazan, le scientifique fou qui va mener sur elle une expérience sadique.
Vous y êtes ? Il faut dire que le volume précédent, Un Plan Catastrophique, n'était pas simple à suivre, bourré de rebondissements et de situations improbables. Ce cinquième volume est du même acabit, avec un rythme soutenu, de multiples rebondissements, mais toutefois plus digeste.
Sans vous révéler quoi que ce soit de l'intrigue, on sait tout de même comment l'histoire commence : Aphra et Triple Zéro ont été piégés par Evazan, et tous les deux ne peuvent pas s'éloigner de plus de vingt mètres de l'autre, sans quoi ils exploseront. Une situation d'autant plus amusante pour Evazan que Triple Zéro souhaite se débarrasser d'Aphra, et elle-même veut ranger le droïde sadique dans son passé, définitivement. Mais pour survivre, ils sont contraints de collaborer.
Tous les ingrédients sont donc réunis pour qu'Aphra passe un sale moment. Et finalement, est-ce que ce n'est pas cela que l'on attend ? Un peu comme Han Solo qui se retrouve toujours dans des situations incroyables, ce que l'on aime chez Aphra, c'est la voir essayer de s'en sortir, tenter de faire les choses bien, et pourtant attirer à elle tous les problèmes de la galaxie. Je dois dire, qu'encore une fois, Si Spurrier redouble d'imagination en nous emmenant sur Milvayne, le monde natal de Tam Posla.
L'humour est bien dosé, porté majoritairement par Triple Zéro et ses remarques cocasses ; l'action est bien rythmée, et de multiples personnages secondaires viennent étoffer l'intrigue. Même si on se doute que les choses vont mal se passer pour Aphra, Spurrier nous surprend en nous prouvant que cela peut toujours aller (beaucoup) plus mal.
Le véritable point fort de ce volume, c'est l'évolution des personnages d'Aphra et Triple Zéro. Ils forment un couple étonnant, un cocktail explosif : ils se détestent, mais d'une certaine manière s'apprécient, et se comprennent. Pour Aphra, son temps passé avec Triple Zéro a l'effet d'une catharsis : l'archéologue repense et analyse les derniers mois de sa vie pour en sortir grandie. Chaque situation révèle à quel point ces deux personnages sont complices, malgré leurs différences.
En résumé, il s'agit d'un nouveau très bon comics centré sur notre archéologue préférée, original et presque aussi chargé que le précédent. J'ai toujours autant de plaisir à retrouver Aphra : il n'y a qu'elle qui peut porter des aventures de ce genre dans l'univers Star Wars, et c'est un régal à chaque fois 😉
Bonne lecture, et que la Force soit avec vous !
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