Bataille de Parcellus Minor [-20]

  Cette lourde défaite républicaine eut lieu en l'an -20, environ seize mois après la Bataille de Géonosis. Ce monde à la végétation luxuriante et aux rares terres fermes entièrement dominées par des mangroves étouffantes fut le pire terrain de combat imaginable de la Guerre des Clones. A cause du relief de la planète, il fut impossible aux troupes de la République de débarquer du matériel lourd, et les soldats clones durent se frayer un chemin dans la jungle épaisse avec un équipement peu adapté. Les Séparatistes, arrivés peu après les Républicains, étaient dix fois plus nombreux que les estimations des renseignements de la République.

  Si une bataille de cette ampleur s'est déroulée sur un monde tout sauf propice à un engagement à grande échelle, c'est parce que le Conseil Jedi y suspectait la présence d'une usine de fabrication de droïdes et qu'il avait décidé d'y envoyer une force d'attaque républicaine dirigée par le Maître Jedi Roblio Darté afin de mettre un terme à la présence séparatiste sur et en orbite de la planète. Cependant, la situation s'avéra plus compliquée que cela. Un combat difficile et acharné commença au sol, les clones étant submergés par le nombre d'ennemis, qui recevaient en permanence des renforts. Dans l'espace, les croiseurs Acclamator républicains, dépassés par le nombre, furent pris en étau par les nombreux vaisseaux ennemis et succombèrent rapidement. Une fois cette menace écartée, les croiseurs séparatistes décidèrent d'en finir avec les forces de la République au sol et procédèrent à un bombardement orbital à grand renfort de turbolasers. La perte des droïdes combattant sur la planète leur importait peu et la frappe orbitale fut tout sauf chirurgicale.

  Le massacre fut indescriptible : les clones et les droïdes furent décimés par centaines. Les végétaux de Parcellus Minor prirent rapidement feu et exsudèrent de la résine tzéotine, très inflammable. Les régions de la planète touchées par les salves de lasers devinrent de véritables fournaises. Seuls 10% des effectifs initiaux des clones purent se regrouper au point de rendez-vous et évacuer. Les blessés, que le temps ne permettait pas de transporter, furent tous brûlés vifs par les flammes. En quelque sorte un nouveau Jabiim à plus petite échelle, la défaite de Parcellus Minor provoqua des protestations contre les Jedi de la part du sénateur pro-Palpatine Ask Aak, qui accusa notamment le Conseil de ne pas faire assez de zèle pour vaincre le Comte Dooku, s'appuyant notamment sur le fait que ce dernier avait été aussi un Jedi. Cette bataille fut donc non seulement une grave défaite pour la République, mais elle accrut aussi la méfiance de certains sénateurs envers les Jedi, et donc en même temps l'influence de Palpatine sur le Sénat, vers qui se tournaient ces sénateurs frustrés.